Les tardigrades sont des animaux robustes, capables de survivre presque partout – y compris dans l’espace ! Ce sont aussi des créatures assez remarquables, qui nous aident à comprendre les points les plus fins de la théorie quantique. Voici quelques faits fascinants sur l’un des animaux les plus extraterrestres de la Terre :

Les tardigrades sont également connus sous le nom d’ours d’eau ou de porcelets de mousse, mais le mot réel « tardigrade » signifie « rythme lent ». C’était à l’origine un adjectif appliqué aux tortues, mais depuis 1800, c’est le nom de ces créatures microscopiques.

À seulement 0.5mm de long, les tardigrades ne sont pas grands, mais on les trouve partout dans le monde dans une grande variété d’environnements.

Les tardigrades mangent des bactéries, des plantes ou même d’autres tardigrades. Ils percent les cellules individuelles de leurs proies et en aspirent le contenu pour en tirer des nutriments. Délicieux!

Les tardigrades peuvent supporter des températures extrêmes, hautes et basses, qui tueraient d’autres organismes. Certaines espèces peuvent survivre à une exposition à -272,15°C.

Les tardigrades peuvent également survivre à d’immenses pressions, jusqu’à six fois celles du fond des océans, ou même être bouillis dans l’alcool.

Si un tardigrade est déshydraté et perd jusqu’à 99 % de sa teneur en eau, ses processus vivants peuvent être quasiment suspendus pendant plusieurs années avant d’être ramenés à la vie. Dans son état de déshydratation, il est connu sous le nom de « tun ». Le métabolisme d’un tun descend à seulement 0,01 pour cent de son taux d’origine.

Un tun peut être porté par le vent, comme une graine ou une spore. S’il atterrit dans un environnement habitable, il peut se reproduire asexuellement et démarrer une nouvelle colonie.

En 2007, des tardigrades déshydratés ont été emmenés en orbite et exposés au vide et aux radiations de l’espace pendant 10 jours. Au retour sur Terre, plus des deux tiers d’entre eux ont été réanimés avec succès. Beaucoup sont morts relativement vite après, mais étaient encore capables de se reproduire auparavant. Bien sûr, cela ne signifie pas que les tardigrades sont des extraterrestres.

Dans les cellules des tardigrades déshydratés, un type de protéine appelée « protéine intrinsèquement désordonnée spécifique aux tardigrades » (TDP) remplace l’eau. Cela forme une substance semblable à du verre qui maintient les structures cellulaires intactes.

Les levures et les bactéries peuvent être protégées de la déshydratation en codant en elles les gènes des tardigrades pour produire des TDP. Cette méthode pourrait être utilisée pour produire des cultures capables de survivre aux sécheresses ou des médicaments qui n’ont pas besoin d’être réfrigérés.

La paire postérieure des huit pattes du tardigrade est attachée vers l’arrière, et sert à saisir des objets.

Les tardigrades sont parmi les rares animaux à avoir vécu tous les cinq grands événements d’extinction de notre planète.

À ce stade, cela semble improbable mais oui, les tardigrades peuvent mourir – ils ne sont pas complètement invincibles. Les restes d’un tardigrade mort ont été retrouvés aux côtés de crustacés congelés un kilomètre sous la surface d’un ancien lac antarctique.

En avril 2019, l’atterrisseur lunaire israélien Beresheet s’est écrasé sur la surface de la Lune, mettant ainsi fin brutalement à sa mission. Mais une partie de sa cargaison (aux côtés de livres classiques, d’échantillons de sang humain et de l’intégralité de Wikipédia) contenait une colonie de tardigrades, qui, selon les scientifiques, sont extrêmement susceptibles d’avoir survécu à l’impact.

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