Un nombre croissant de jeunes femmes – poussées par la politique féministe et le mouvement #MeToo – sont attirées par une nouvelle marque de sorcellerie, selon un rapport de NBC News. Voici neuf choses que vous devriez savoir sur la Wicca et la sorcellerie moderne.
1. La sorcellerie fait référence à la vision du monde, à la religion et aux pratiques associées à l’utilisation de rituels qui sont censés exploiter et concentrer les énergies cosmiques ou psychiques pour apporter un certain changement souhaité. La sorcellerie moderne est le sous-ensemble le plus important et le plus courant du néo-paganisme, un groupe diversifié de mouvements religieux qui prétendent être dérivés des religions païennes historiques.
2. Au sein du mouvement de renouveau de la sorcellerie, le plus grand sous-ensemble est la Wicca. L’enquête américaine d’identification religieuse de 2008 a estimé qu’aux États-Unis, il y avait environ 600 000 néo-païens, dont environ la moitié s’identifie comme Wiccan. Certaines estimations concluent qu’en 2017, il y avait plus de 3 millions de wiccans pratiquants.
3. Dans l’usage moderne, le terme « sorcière » est considéré comme neutre du point de vue du genre et peut s’appliquer aux hommes ou aux femmes. Le terme « warlock » est souvent considéré comme un terme péjoratif car l’usage original du terme signifiait « briseur de serment ». Un groupe de sorcières qui se réunissent régulièrement est connu sous le nom de « coven ». Certaines sorcières croient qu’un coven doit avoir 13 membres ou moins, mais pas moins de trois.
4. La Wicca a été créée dans les années 1940 par Gerald Brosseau Gardner (1884-1964), un fonctionnaire britannique à la retraite et un ministre ordonné dans la secte chrétienne connue sous le nom d’Ancient British Church. Gardner est considéré comme le « père de la sorcellerie moderne », bien que ses croyances néo-païennes n’aient pratiquement aucun lien avec les anciennes formes de sorcellerie. Sa forme de wiccanisme (parfois appelée Wicca gardnérienne ou sorcellerie gardnérienne) s’inspire d’influences plus modernes, telles que la franc-maçonnerie, l’Ordre hermétique de l’aube dorée et l’occultiste anglais Aleister Crowley. Gardner qualifiait son système de croyance de « sorcellerie » et de « culte des sorcières », et le terme « Wicca » n’est apparu qu’en 1962.
5. Dans les années 1960 et 1970, la Wicca s’est répandue du Royaume-Uni vers d’autres pays anglophones, a été associée aux mouvements féministes et environnementaux naissants et s’est divisée en diverses « traditions ». De la Wicca Gardnerienne sont nées des ramifications telles que la Wicca Alexandrine, la Wicca Algarde, la Wicca Géorgienne, la Wicca Druidique, la Seax-Wica et la Wicca Eclectique.
6. Le gouvernement américain a reconnu officiellement la Wicca comme une religion pour la première fois en 1985. Dans une affaire judiciaire impliquant un prisonnier (Dettmer v. Landon), le gouvernement fédéral a fait valoir que la doctrine de l’Église de Wicca n’était pas une religion parce qu’elle est un « conglomérat » de « divers aspects de l’occulte, tels que la guérison par la foi, l’auto-hypnose, la lecture de cartes de tarot et le lancement de sorts, dont aucun ne serait considéré comme une pratique religieuse à lui seul ». La cour a noté que le gouvernement soutenait essentiellement « que parce qu’il trouve la sorcellerie illogique et incohérente, la sorcellerie ne peut être une religion ». La cour d’appel a statué que « l’Église de Wicca occupe dans la vie de ses membres une place parallèle à celle des religions plus conventionnelles. Par conséquent, sa doctrine doit être considérée comme une religion. »
7. Une croyance fondamentale communément partagée par la Wicca (ainsi que d’autres formes de sorcellerie moderne) est l’acceptation et la pratique de la magie. Le point de vue wiccan est similaire à celui d’Aleister Crowley, qui définissait la magie comme « la science et l’art de provoquer des changements en conformité avec la volonté. » Comme le dit Wesley Baines, « beaucoup croient que la magie est simplement une autre loi de la nature, bien qu’elle soit mal comprise et considérée comme un faux. En tant que telle, la magie n’est pas surnaturelle, mais tout aussi naturelle que la gravité et le vent, et implique souvent une combinaison d’invocations, de mouvements, de musique, de méditation et d’outils. » Et comme l’explique un site wiccan, « Magick est un autre mot pour transformation, création et manifestation. La magie wicca est un outil que nous utilisons pour agir sur le niveau subtil – ou énergétique – ou quantique de la réalité. Le niveau quantique est le royaume de la causalité. Ce sont les influences subtiles au niveau quantique qui décident de la direction que prendra la réalité. »
8. En dehors de la croyance en la magie, il y a peu de croyances que toutes les traditions wiccanes partagent. La croyance la plus communément associée à la Wicca est une variante du Rede wiccan (« rede » vient du moyen anglais, signifiant « conseil » ou « avis »). On pense qu’il a été formulé par la prêtresse Wiccan Doreen Valiente au début des années 1960, le Wiccan Rede est formulé comme suit : « Et cela ne fait de mal à personne, faites ce que vous voulez ». Des variations sur le rede incluent « Qu’il ne nuise à personne, fais ce que tu veux » et « Fais ce que tu veux, tant que cela ne nuit à personne. »
9. Dans ses formes les plus anciennes, la Wicca tient un système de croyance duothéiste qui comprend une déesse mère féminine et un Dieu cornu masculin. Cependant, au fur et à mesure que la Wicca a été influencée par le féminisme, elle s’est orientée davantage vers le culte de la déesse. Comme le conclut Jone Salomonsen, « les sorcières se perçoivent comme ayant quitté la Maison du Père (religion juive et chrétienne) et étant retournées ‘à la maison’ vers le Soi (religion de la déesse) avec un appel à guérir l’aliénation des femmes occidentales (et des hommes) de la communauté et de la spiritualité et à devenir les maîtres des développements humains et sociétaux ». Cette flexibilité dans l’exclusion/inclusion des divinités a, comme le dit Michael F. Strmiska, « permis aux personnes qui s’intéressent à différentes divinités et traditions religieuses de personnaliser la Wicca en fonction de leurs intérêts spécifiques, renforçant ainsi l’attrait de la religion auprès d’un nombre de membres large et croissant. »
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