Robert Grupe / mai 2018
Q : Comment sont définis les termes « mur coupe-feu », « barrière coupe-feu » et « cloison coupe-feu » ? »
A : AAselon le Code international du bâtiment, il existe des différences subtiles mais significatives dans ces termes. Toute discussion sur ces assemblages doit commencer par les définitions réelles que l’on trouve au chapitre sept:
« Pare-feu : Un assemblage vertical ou horizontal de matériaux ayant un indice de résistance au feu conforme à la section 706, conçu pour limiter la propagation du feu et dans lequel les ouvertures sont protégées.
« Cloison coupe-feu : Un assemblage vertical de matériaux conformes à la section 708, conçu pour limiter la propagation du feu dans lequel les ouvertures sont protégées.
« Mur coupe-feu : Un mur résistant au feu, étanche à la fumée, comportant des ouvertures protégées, qui limite la propagation du feu et s’étend de façon continue depuis la fondation jusqu’au toit ou à travers celui-ci, avec une stabilité structurelle suffisante dans des conditions d’incendie pour permettre l’effondrement de la construction de chaque côté sans effondrement du mur. »
Les trois ensembles commencent par l’exigence d’un mur, ou d’un assemblage horizontal dans le cas du pare-feu, qui a été testé conformément à la norme ASTM E-119, Standard Test Methods for Fire Tests of Building Construction and Materials, et qui a atteint un taux horaire requis.
Les trois ensembles doivent avoir des « ouvertures protégées ». Cela signifie que toutes les ouvertures dans le mur résistant au feu doivent être conçues pour limiter la possibilité que le feu traverse le mur. Les exemples d’ouvertures comprennent les portes et les éléments pénétrants tels que ceux qui sont communs aux services mécaniques, électriques et de plomberie.
Ces ouvertures, dans les trois cas, doivent avoir été évaluées pour leur performance au feu sur la base de la norme d’essai appropriée. Les barrières coupe-feu sont plus restrictives que les cloisons coupe-feu car la taille de l’ouverture de protection est limitée. Les ouvertures dans un coupe-feu sont limitées à un maximum de 25 pour cent de la longueur du mur, avec une taille maximale d’ouverture unique limitée à 120 pieds carrés.
La continuité de la résistance au feu dans les trois cas est également importante. Les barrières coupe-feu doivent être continues depuis l’assemblage plancher-plafond en dessous jusqu’à la sous-face du plancher ou du plancher ou de la dalle de toit au-dessus. Cela signifie que le mur doit se prolonger de manière intacte à travers tout assemblage de plafond suspendu et tout espace caché. Le libellé des cloisons coupe-feu est similaire à celui des barrières coupe-feu, sauf qu’il y a une tolérance pour les cloisons coupe-feu au-dessus du plan du plafond. Cela suggère qu’il est permis de terminer une cloison coupe-feu à la ligne du plafond si un blocage du feu est installé dans le plénum du plafond ; il existe des exceptions notables sur cette exigence de continuité.
Le mur coupe-feu est considéré comme le plus » sûr » des trois types d’assemblages. Une partie de ce raisonnement est basée sur l’exigence de continuité du mur. Le mur doit s’étendre de la fondation au toit ou à travers celui-ci. Il y a également l’exigence structurelle qui stipule que si la structure d’un côté du mur s’effondre, le mur coupe-feu reste intact et protège la structure de l’autre côté.
Le type de mur qui sera utilisé est également mandaté par le code. Les cloisons coupe-feu sont utilisées pour séparer les unités d’habitation ou de sommeil individuelles au sein d’un même bâtiment, pour séparer les espaces individuels des locataires comme dans les centres commerciaux couverts, dans les murs de couloir et dans les halls d’ascenseur.
Les barrières coupe-feu servent à séparer les puits individuels et les passages de sortie. D’autres applications comprennent les sorties horizontales ou pour séparer une occupation unique en différentes « zones d’incendie ».
Le mur coupe-feu est considéré comme divisant un grand bâtiment en deux bâtiments plus petits, d’où les exigences de continuité de la résistance au feu et de l’indépendance structurelle de chaque côté du mur. Cette exigence est également utilisée lorsqu’une nouvelle construction est liée à une structure existante. Il est parfois utilisé comme « mur mitoyen » pour séparer un bâtiment qui traverse une ligne de lot. Dans ce cas, le bâtiment unique est divisé en deux bâtiments avec un mur coupe-feu à la ligne de lot.
Un mur à indice de résistance au feu choisi dans le GA-600, Manuel de conception de la résistance au feu, fonctionnera très probablement dans les trois ensembles. Les pénétrations sont autorisées dans les trois cas, mais elles doivent être protégées. Cela signifie que le même système coupe-feu pour pénétration traversante fonctionnera très probablement dans les trois cas. L’exception serait le mur mitoyen où aucune pénétration n’est autorisée. Les joints de construction, tels que les conceptions de tête de mur ou les joints de contrôle, peuvent être similaires.
La continuité serait un domaine où l’entrepreneur doit comprendre les nuances, car le mur coupe-feu n’est pas seulement la continuité verticale ; il existe des exigences pour les projections horizontales. Un autre défi d’installation est lorsque le mur coupe-feu sépare un bâtiment de deux hauteurs différentes. Par exemple, un mur coupe-feu qui sépare une structure de deux étages d’une structure de trois étages. Il existe certaines exigences quant à la hauteur à laquelle le mur doit s’étendre au-dessus de la ligne de toit du bâtiment inférieur.
Une question préoccupante dans la continuité est la hiérarchisation des murs. Un exemple de ceci est lorsqu’un mur résistant au feu de deux heures croise un mur d’une heure ou non classé. Le mur de deux heures, en raison des exigences de continuité, doit être continu à travers cette intersection. Pour faire cela correctement, l’entrepreneur doit prêter attention à la façon dont cela a un impact sur l’ossature, et comment cela change la séquence d’installation des panneaux de gypse.
Les différences et l’interprétation locale des barrières coupe-feu, des cloisons coupe-feu et des murs coupe-feu seront exposées par l’autorité compétente, et l’entrepreneur averti prévoira les problèmes avant l’inspection.
Robert Grupe est le directeur des services techniques de l’AWCI. Envoyez vos questions à [email protected], ou appelez-le directement au (703) 538.1611.