Qu’est-ce que l’Affirmative Action?

L’Affirmative Action fait référence aux politiques et aux lois qui tentent de réparer les discriminations passées et de promouvoir l’égalité des chances. L’action affirmative est associée à la discrimination positive, ce qui signifie compenser ou contrer les effets des préjugés en termes de sexe, de race et de handicap. Ces politiques et cette terminologie varient d’un pays à l’autre. Par exemple, certains gouvernements ont adopté des quotas pour les femmes, les membres de différents groupes ethniques et les personnes handicapées. Ces quotas garantissent que les personnes issues de certains groupes sociodémographiques, qui ont souffert de discriminations dans le passé, puissent accéder aux écoles, aux emplois et participer à la vie politique.

Le président John F. Kennedy a inventé le concept d' »affirmative action » lorsqu’il a signé le décret 10925 en 1961, où il a déclaré que les entrepreneurs publics devraient « prendre des mesures positives pour s’assurer que les candidats sont employés et que les employés sont traités pendant leur emploi sans tenir compte de leur race, de leur croyance, de leur couleur ou de leur origine nationale ». Depuis, les gouvernements de plusieurs pays, dont le Brésil, le Canada, l’Inde, la Malaisie et l’Afrique du Sud, ont adopté des politiques visant à s’opposer à la discrimination dans l’emploi et à faciliter l’accès à certains établissements d’enseignement. Ces politiques appliquent un traitement préférentiel aux membres de groupes minoritaires et de nationalités qui ont fait l’objet d’une discrimination dans le passé ou qui étaient sous-représentés dans les postes à responsabilité.

Pour et contre l’action affirmative

Les partisans de l’action affirmative avancent les arguments suivants :
    • Les politiques d’action affirmative offrent un moyen d’équilibrer les disparités structurelles inhérentes et de compenser les groupes qui ont souffert de siècles de discrimination raciale et sexuelle.
    • L’action affirmative assure la représentation des minorités et des groupes défavorisés dans les postes d’autorité. Ces représentants offrent des modèles inspirants et peuvent nous aider à lutter contre les préjugés sociaux et les stéréotypes persistants.
    • L’action positive contribue à la diversité dans les écoles, les universités, les entreprises et les administrations publiques.
    • L’action positive aide les personnes handicapées à entrer dans la vie active et à contribuer à l’économie de leurs communautés. Elles offrent à ces personnes une indépendance économique afin qu’elles n’aient pas à dépendre des programmes d’aide sociale du gouvernement.
    • Les personnes qui viennent d’une position défavorisée méritent un soutien supplémentaire pour développer leur plein potentiel. Sans action positive, beaucoup n’auraient pas la possibilité de travailler dans certaines professions ou de poursuivre des domaines d’études qui étaient auparavant hors de portée.

En 1978, les limites de cette approche ont fait surface aux États-Unis lorsque Allan Bakke, un homme blanc, s’est plaint qu’une école de médecine avait rejeté sa candidature deux années de suite pour favoriser les candidats moins qualifiés issus des minorités. La Cour suprême a rejeté l’inflexibilité du système de quotas d’action positive de cette institution.

Les opposants à l’action positive avancent les arguments suivants :
    • L’action positive favorise la discrimination et les préjugés supplémentaires en tenant injustement ceux qui ne font pas partie des groupes minoritaires protégés responsables des torts passés.
    • Les politiques d’action positive augmentent les tensions raciales ou ethniques. Les membres du groupe dominant commencent à en vouloir aux groupes minoritaires qui reçoivent un traitement préférentiel et traitent l’individu comme moins qualifié et non méritant, même s’ils ne connaissent pas la raison pour laquelle la personne a été embauchée ou admise dans l’établissement universitaire.
    • Les politiques d’action positive peuvent être difficiles à appliquer dans les sociétés où les lignes de démarcation ne sont pas claires et où les individus proviennent de races mixtes et de divers milieux socio-économiques.
    • Les politiques d’action positive renforcent la séparation et la division en rendant illégal le classement des personnes en fonction de leur race ou de leur origine ethnique.
    • Il peut s’avérer difficile d’établir et d’administrer les critères de base qui décrivent les bénéficiaires et les objectifs finaux du traitement préférentiel.

Que pensez-vous ? La discrimination positive est-elle une construction sociale positive ou négative ? Quels sont les principaux défis pour la mise en œuvre de ces politiques et lois ? Sont-elles efficaces ? Sont-elles équitables à court et à long terme ?

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