La vie existe sur Terre depuis des milliards d’années, apparaissant peu après que la planète se soit refroidie et que l’eau liquide soit devenue disponible.
De la première bactérie aux animaux étonnamment complexes que nous voyons aujourd’hui, la vie a colonisé tous les coins de notre planète.
Comme vous le savez, notre Soleil a une durée de vie limitée.
Au cours des 5 milliards d’années à venir, il brûlera le dernier de son hydrogène, se gonflera en géante rouge et consumera Mercure et Vénus.
Ce serait totalement désastreux pour la flore et la faune locales, mais toute vie à la surface de la Terre aura déjà disparu depuis longtemps.
En fait, il nous reste moins d’un milliard d’années pour profiter de la surface de notre planète avant qu’elle ne devienne inhospitalière.
Parce que notre Soleil… se réchauffe.
On ne peut pas le sentir au cours d’une vie humaine, mais sur des centaines de millions d’années, la quantité de radiations qui se déversent du Soleil va augmenter.
Cela va chauffer la surface de notre planète au point de faire bouillir les océans.
Au cœur du Soleil, les hautes températures et pressions convertissent l’hydrogène en hélium. Pour chaque tonne de matière que le Soleil convertit, il se rétracte un peu, rendant le Soleil plus dense et un peu plus chaud.
Au cours du prochain milliard d’années environ, la quantité d’énergie que la Terre reçoit du Soleil augmentera d’environ 10%. Ce qui ne semble pas beaucoup, mais cela signifie un effet de serre aux proportions épiques.
Ce qui reste des calottes glaciaires va fondre, et l’eau elle-même va bouillir, laissant la planète sèche et desséchée. La vapeur d’eau est un puissant gaz à effet de serre, cela va conduire les températures encore plus chaudes.
La tectonique des plaques s’arrêtera, et tout le carbone sera dépouillé de l’atmosphère.
Ce sera mauvais.
A mesure que les températures augmenteront, les formes de vie complexes trouveront la vie sur Terre moins hospitalière. On aura l’impression que l’évolution se fait à l’envers, les plantes et les animaux mourront, laissant les invertébrés et finalement seulement la vie microbienne.
Cette hausse de température sera la fin de la vie à la surface de la Terre telle que nous la connaissons.
Pour autant, il existe des réserves d’eau en profondeur qui continueront à protéger la vie microbienne pendant des milliards d’années.
Peut-être connaîtront-ils cette ultime cuisson lorsque le Soleil atteindra effectivement la fin de sa vie.
Même quelques centaines de millions d’années sont un temps incompréhensible comparé à l’âge de notre civilisation.
Si l’humanité survit bien dans le futur, y a-t-il quelque chose que nous puissions faire pour résoudre ce problème ?
Alors que le Soleil se réchauffe, rendant la Terre inhospitalière, il réchauffe aussi le reste du système solaire. Les mondes gelés du système solaire vont fondre, devenant plus habitables.
Il est possible que les civilisations futures se déplacent vers la ceinture d’astéroïdes, ou les lunes de Saturne. On pourrait essayer quelque chose d’encore plus radical : déplacer la Terre.
En dirigeant soigneusement les astéroïdes pour qu’ils nous manquent de peu, une civilisation avancée pourrait déformer l’orbite de la Terre, relocalisant notre planète plus loin du Soleil.
A mesure que le Soleil se réchauffe, notre planète serait continuellement repositionnée pour que la température de surface reste à peu près la même. Bien sûr, ce serait une affaire délicate. Faites le mauvais mouvement, et vous êtes confrontés au froid glacial du système solaire externe.
Il n’y a donc pas besoin de paniquer. La vie ici n’a plus que quelques centaines de millions d’années ; un milliard, tout au plus. Mais si nous voulons continuer pendant des milliards d’années, nous devrons ajouter le chauffage solaire à notre liste croissante de gros problèmes.
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