L’objectif de cette étude était de comparer les changements sur la densité minérale osseuse, et les effets sur la persistance et les effets indésirables chez les patients traités pour une ostéoporose post-ménopausique avec de l’alendronate générique ou avec de l’alendronate de marque (Fosamax®) ou du risédronate de marque (Actonel®) une fois par semaine. Dans cette analyse rétrospective des dossiers des patients, nous avons examiné les résultats du traitement d’observation à un an pour 186 femmes (population ITT) souffrant d’ostéoporose post-ménopausique. Les patientes de notre service de consultations externes, qui avaient commencé un traitement par bisphosphonate une fois par semaine entre 36 et au moins 12 mois avant cette analyse de dossiers, ont été incluses dans cette étude comparative à trois bras en fonction de leur traitement : A, produits génériques Alendonate 70 mg ; B, Alendronate de marque (Fosamax®) 70 mg une fois par semaine et C, Risedronate de marque (Actonel®) 35 mg une fois par semaine. Tous les patients ont reçu un traitement de base comprenant 1 200 mg de calcium et 800 UI de vitamine D par jour. La densité minérale osseuse (DMO) des patients au niveau de la colonne lombaire et de la hanche totale était inférieure à -2,5 T-score, et ils présentaient ou non des fractures vertébrales et non vertébrales prévalentes. L’analyse des données concernant les 186 patients montre une augmentation moyenne de la DMO-LS après 12 mois de 2,8, 5,2 et 4,8% pour les groupes A, B et C, respectivement. Les changements moyens respectifs au niveau de la hanche totale étaient de 1,5, 2,9 et 3,1 %. Sur les deux sites, les augmentations moyennes de la DMO n’étaient pas différentes entre les deux groupes recevant des bisphosphonates de marque (B, C) mais étaient significativement plus élevées pour les deux groupes que pour le groupe traité par l’alendronate générique (A). A 12 mois, 68% du groupe A, 84% du groupe B et 94% du groupe C étaient toujours sous traitement par bisphosphonates. La persistance des patients traités par l’alendronate générique était significativement plus faible que celle de chacun des deux groupes traités par le bisphosphonate de marque. Le nombre total de patients ayant signalé des effets indésirables gastro-intestinaux était de 32, 15 et 9 pour le groupe A, le groupe B et le groupe C, respectivement. Des augmentations significativement plus faibles de la DMO de la colonne lombaire et de la hanche totale ont été observées avec l’alendronate générique une fois par semaine par rapport aux deux bisphosphonates originaux de marque (Fosamax®, Actonel®). Les raisons de ces taux d’augmentation de la DMO inférieurs de 40 à 50 % lors de l’utilisation des composés génériques ne sont pas encore connues. L’efficacité plus faible peut s’expliquer, au moins en partie, par un degré de persistance significativement plus faible avec l’alendronate générique, qui pourrait être lié à une incidence plus élevée d’effets indésirables gastro-intestinaux. D’autres raisons pourraient être une biodisponibilité ou une puissance plus faible de l’alendronate générique.

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