Les premiers jours après votre arrestation peuvent être une période très déroutante. Vous avez affaire à la GRC, à des avocats, à des juges et peut-être même au personnel d’une prison. Il se peut que vous ne compreniez pas ce qui se passe, ou pourquoi vous vous rendez à certains endroits. Cette page vous aidera à comprendre ce qui se passe lorsque vous êtes arrêté.
Lorsque vous êtes arrêté
Allez avec la police : ne la combattez pas et ne vous enfuyez pas. La police peut t’arrêter si elle a un formulaire légal appelé mandat d’arrêt. Si un juge a signé ce formulaire, la police peut vous arrêter en vous le montrant ou en vous en parlant. Ils doivent vous dire pourquoi ils vous arrêtent et s’assurer que vous les comprenez. Ils peuvent vous toucher, mais pas vous faire du mal.
La police peut vous arrêter sans mandat si vous avez commis – ou s’ils pensent que vous allez commettre – un crime grave. Pour les crimes moins graves, la police peut vous arrêter sans mandat si elle vous voit commettre le crime et qu’elle doit découvrir qui vous êtes, vous empêcher de commettre le crime, vous empêcher de détruire des preuves ou s’assurer que vous irez au tribunal.
Dites à la GRC que vous voulez appeler un avocat. Ils doivent vous aider à appeler un avocat qui pourra vous dire si vous devez parler à la police et qui pourra vous aider à être libéré. Vous avez le droit de parler à un avocat, et vous pouvez parler à l’avocat en privé.
Ne mentez jamais à la police. Vous n’êtes pas du tout obligé de parler à la police, sauf pour lui dire votre nom. Vous n’êtes pas obligé de répondre à leurs questions ou de faire une quelconque déclaration. Tout ce que vous dites peut être utilisé contre vous au tribunal, il est donc important de parler à un avocat avant de parler à la police.
Si vous avez des enfants, un travailleur social peut décider qu’un parent s’occupe d’eux s’il n’est pas sûr pour eux de rester chez vous. Le travail de l’assistant social consiste à s’assurer que vos enfants sont en sécurité – vous recevrez des papiers vous informant s’ils décident que vos enfants doivent être pris en charge.
Si vous ne pouvez pas aller travailler parce que vous êtes en prison, assurez-vous que votre patron sait que vous ne serez pas au travail. Dites à votre patron ce qui s’est passé et demandez si vous pouvez en parler dans quelques jours, lorsque vous en saurez plus sur ce qui se passe.
La libération de la garde à vue
Dans de nombreuses situations, la police vous inculpe puis vous libère sur une promesse de comparaître ou un engagement, qui peut comporter certaines conditions que vous devez respecter.
Si la police vous donne des papiers qui disent que vous devez aller au tribunal à une heure donnée, vous devez y aller. Si vous ne vous présentez pas au tribunal à cette heure, vous pouvez être accusé d’un crime appelé défaut de comparution, et vous pouvez être arrêté et mis en prison jusqu’à votre procès.
Si la police n’accepte pas de vous libérer, elle doit organiser une comparution au tribunal appelée audience de justification dès que possible. L’aide juridictionnelle mettra gratuitement à votre disposition un avocat pour vous assister lors de l’audience de justification. Lors de l’audience de justification, la police et le procureur de la Couronne expliqueront au juge pourquoi ils pensent que votre libération n’est pas une bonne idée. Par exemple, si vous avez blessé quelqu’un, ils peuvent craindre qu’il ne soit pas prudent de vous libérer immédiatement. Si le juge décide que vous devez rester en détention, la police vous amènera généralement dans l’un des centres correctionnels des TNO.
Si le juge accepte de vous libérer, des conditions seront fixées pour que vous puissiez sortir de prison. Par exemple, vous devrez peut-être accepter de rester loin d’une certaine personne, vous devrez peut-être vivre dans un certain endroit ou vous devrez peut-être payer de l’argent ou une caution au tribunal.