« Une personne qui a échoué à deux médicaments anti-crises devrait être envoyée dans un centre d’épilepsie complet pour une évaluation en vue d’une chirurgie », dit-il. « Mais le délai moyen pour que cette personne chez qui on a diagnostiqué une épilepsie résistante aux médicaments soit évaluée en vue d’une intervention chirurgicale est de 20 ans. »
L’une des causes de ce retard est la difficulté à localiser la source des crises. Rolston veut changer cela. Les traitements qu’il utilise semblent relever de la science-fiction : stéréo-électroencéphalographie (SEEG), ablation au laser et neurostimulation réactive. En effet, ces avancées donnent aux neurochirurgiens des outils non invasifs pour cibler la source des crises au plus profond du cerveau.
SEEG
« Nous devons découvrir exactement d’où viennent les crises avant de pouvoir nous attaquer à leur cause », explique Rolston. « La SEEG est un outil de diagnostic qui peut aider les patients à envisager la chirurgie lorsque c’est la meilleure option. » De fines électrodes placées dans la tête recueillent des informations sur l’activité du cerveau afin de localiser l’origine des crises.
L’ablation au laser
Une fois l’origine des crises identifiée, l’ablation au laser offre une option plus sûre et moins invasive que les chirurgies cérébrales plus importantes. « Le laser filiforme cible le tissu d’où proviennent les crises », explique le Dr Rolston. « Les premiers résultats semblent très prometteurs, avec des effets secondaires limités et un taux de réussite d’environ 50 % pour guérir l’épilepsie. »
Neurostimulation
Pour d’autres, contrôler les sources des crises par la neurostimulation peut être une option viable. Des électrodes attirées par un processeur informatique sont implantées dans le cerveau pour surveiller l’activité des crises et délivrer des impulsions électriques qui éliminent ou réduisent les crises. Des essais cliniques ont montré que ce dispositif peut finalement réduire les crises de 70 à 80 %.
De la détection à l’élimination des crises, les patients épileptiques doivent discuter avec leur médecin de la voie de traitement la plus efficace. « Par rapport à il y a dix ans, il y a tellement plus d’options qui sont plus sûres et plus efficaces qu’auparavant », dit Rolston. « L’épilepsie n’a pas à vous retenir »
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