Abstract

Le sevrage tabagique sans aide professionnelle n’est réalisé que dans 3 à 5 %. Les cliniques de sevrage tabagique qui combinent un soutien comportemental et pharmaceutique augmentent les taux d’abstinence après 6 mois de 35% à 55%, en fonction également de l’expérience du professionnel de santé.

Dans notre clinique de sevrage tabagique (SCC) à l’hôpital Evaggelismos, nous avons recruté 250 fumeurs les 20 derniers mois. Ces fumeurs ont reçu un soutien comportemental en groupes de 5-6, un traitement pharmaceutique (varénicline ou NRTs) et du matériel éducatif comme c’est la pratique habituelle de la clinique. Les fumeurs bénéficient de 5 rendez-vous hebdomadaires d’une heure chacun.

La motivation et la confiance en soi pour arrêter de fumer ont été mesurées à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA) de 0 à 10. 0 correspond à aucune motivation et confiance en soi. Le score de dépendance à la nicotine de Fangestrom a également été mesuré.

Le profil de nos fumeurs était fortement dépendant (FNDT≥8), motivé (EVAm : 6) mais sans confiance en soi (EVAsc : 3) ni problèmes de santé connus liés au tabac (70%). 75% ont utilisé la varénicline, 10% les TSN et 15% n’ont pas accepté ou toléré le traitement pharmaceutique.

Notre taux de réussite à 3m était de 58% et de 45% à 1 an.

Ce qui est intéressant, c’est que le grand pourcentage (85, 7%) des fumeurs qui n’ont pas réussi à arrêter étaient ceux qui n’ont pas pu suivre le programme (36% du total) principalement (85%) parce que les rendez-vous du matin entraient en conflit avec leur travail.

Nous concluons qu’un programme de SC qui combine un soutien psychologique intense et un traitement pharmaceutique conduit à des taux élevés de SC à 1an. Il semble que l’adhésion au programme soit l’un des facteurs les plus importants liés aux taux de réussite. Nous proposons que la SC soit disponible le soir ou que l’abstinence de travail due à la participation à un programme de SC soit justifiée.

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