Résumé et introduction

Abstrait

La douleur liée au cancer est un problème majeur des systèmes de santé dans le monde entier. L’incidence rapportée, en considérant tous les stades de la maladie, est de 51%, qui peut augmenter à 90% dans les stades avancés et terminaux. En cas de cancer avancé, la douleur est modérée à sévère dans environ 40 à 50 % des cas et très sévère ou atroce dans 25 à 30 % des cas.
En 1986, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié des directives analgésiques pour le traitement de la douleur cancéreuse basées sur une échelle en trois étapes et des recommandations pratiques. Ces directives servent d’algorithme pour une approche pharmacologique séquentielle du traitement en fonction de l’intensité de la douleur telle que rapportée par le patient. L’échelle analgésique de l’OMS reste le modèle clinique pour le traitement de la douleur. L’expérience acquise depuis sa mise en œuvre a montré que l’intensité de la douleur lors de l’évaluation initiale est un facteur prédictif important de la complexité de la prise en charge de la douleur et du temps nécessaire pour obtenir un contrôle stable de la douleur. Ces données et d’autres similaires suggèrent qu’un passage direct au troisième échelon de l’échelle analgésique de l’OMS est réalisable.
Malgré de grandes avancées dans les domaines de la prise en charge de la douleur et des soins palliatifs, la douleur directement ou indirectement associée à un diagnostic de cancer reste largement sous traitée. Le présent article passe en revue la norme actuelle de prise en charge de la douleur cancéreuse et met en évidence les nouveaux traitements et les techniques ciblées.

Introduction

La prise en charge de la douleur reste un défi, principalement en raison de sa prévalence élevée et de l’altération de la qualité de vie des patients atteints de cancer. Aujourd’hui, 50 % des patients chez qui un cancer est diagnostiqué (jusqu’à 90 % en cas de maladie avancée) ressentiront sûrement une douleur à un certain degré, quel que soit le stade de la maladie. Mais la douleur ne touche pas seulement les patients atteints d’un cancer actif ; une méta-analyse récente a révélé que la prévalence de la douleur chez les survivants du cancer pourrait être de 33 %.

Ces dernières années, la recherche dans ce domaine a réussi à élucider certains des mécanismes impliqués dans la pathogenèse de la douleur, conduisant ainsi à la découverte de nouveaux médicaments ou à l’amélioration du timing, des voies d’administration ou du contrôle des effets secondaires dérivés des analgésiques forts.

Les opioïdes sont le traitement de référence dans les douleurs modérées à sévères. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a établi en 1986 une approche par étapes pour le traitement des patients souffrant de douleurs cancéreuses. L’objectif était de fournir des directives de traitement que les professionnels de la santé pourraient facilement suivre. De nombreuses études ont montré que lorsque les directives de traitement de l’OMS sont suivies, 90 % des patients ne ressentent plus de douleur. Ces directives de prise en charge de la douleur suggèrent que le choix de la pharmacothérapie analgésique doit être basé sur l’intensité de la douleur rapportée par le patient, et non simplement sur son étiologie spécifique. Dans les directives de l’OMS, la morphine reste la pierre angulaire de la prise en charge de la douleur cancéreuse. Une minorité importante de patients traités par morphine orale (10 à 30 %) n’obtient pas de résultat satisfaisant en raison d’effets indésirables excessifs, d’une analgésie inadéquate ou d’une combinaison des deux effets indésirables et d’une analgésie inadéquate. Il est maintenant reconnu que les patients individuels varient grandement dans leur réponse aux différents opioïdes. Les patients qui obtiennent une faible efficacité ou tolérance analgésique avec un opioïde en toléreront souvent un autre. Les opioïdes, tels que la morphine, l’hydromorphone, l’oxycodone, le fentanyl et la buprénorphine, se sont révélés très efficaces pour soulager les douleurs malignes modérées à sévères.

Récemment, le développement de nouveaux médicaments et de nouvelles formulations de différents opioïdes a élargi l’arsenal thérapeutique disponible et amélioré leur administration, contribuant ainsi à une meilleure tolérance des effets secondaires. Cela a modifié la troisième étape de l’analgésie, et la morphine ne reste pas le médicament de premier choix. L’expérience de l’utilisation de l’échelle de l’OMS a montré que le principe simple de l’escalade des analgésiques non opioïdes vers les opioïdes forts est sûr et efficace. Cependant, le rôle des opioïdes faibles dans le traitement de la douleur cancéreuse modérée a été remis en question, et certains experts émettent l’hypothèse que cette deuxième étape de l’échelle pourrait être omise.

Puis, nous proposons un examen de l’échelle de l’OMS sur la douleur cancéreuse modérée et sévère, ainsi que la toute dernière technologie opioïde et son impact sur la gestion de la douleur chronique et de la douleur de percée chez les patients cancéreux.

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