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Déc 17, 2021

Discussion

Les tumeurs malignes du sinus maxillaire sont des néoplasmes relativement rares qui sont souvent signalés en même temps que les carcinomes du sinus nasal et d’autres sinus paranasaux1-4. Le processus de développement du sinus maxillaire se poursuit jusqu’à l’âge de huit ans environ.5 L’expansion latérale du sinus maxillaire jusqu’au canal infra-orbitaire est terminée à l’âge de quatre ans, et à l’âge de huit ans, la pneumatisation latérale jusqu’au même canal se produit.5 Le cancer du sinus maxillaire représente 0,2 % des tumeurs malignes humaines et seulement 1,5 % de tous les néoplasmes malins de la tête et du cou.3 Le carcinome spinocellulaire (CSC) est la tumeur la plus fréquente du tractus sinonasal qui est souvent signalée chez les hommes blancs dans leur cinquième ou sixième décennie.6 L’incidence la plus élevée est signalée dans la septième décennie de vie.7 Notre patient n’a que 22 ans et a présenté un carcinome spinocellulaire, ce qui est une présentation rare pour son âge. Les antécédents de sinusite chronique, le tabagisme et le travail dans des endroits où l’on raffine du nickel, où l’on fabrique du chrome et du gaz moutarde sont soupçonnés d’être des facteurs de risque.4

Les patients présentent généralement des symptômes identiques à ceux causés par une maladie inflammatoire des sinus, tels que l’obstruction des voies respiratoires nasales, l’épistaxis, les maux de tête, les douleurs faciales et l’écoulement nasal. Ils sont fréquemment asymptomatiques chez 9 à 12 % des patients, ce qui contribue à un retard dans le diagnostic et à un stade avancé de la maladie.6 La plupart des CCS proviennent de la paroi latérale de la cavité nasale, 50 % se développant sur les cornets.7 L’imagerie est un outil essentiel pour le diagnostic et la stadification de ces tumeurs. La tomodensitométrie avec contraste est supérieure pour l’évaluation des limites osseuses des voies nasales et de la base du crâne. L’utilisation d’un contraste permet d’estimer la vascularisation de la tumeur et sa relation avec l’artère carotide.6 L’avantage particulier de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) est sa capacité à différencier la densité des tissus et à prédire avec une excellente précision la différence entre la tumeur et les sécrétions retenues dans les sinus.8 Les résultats de la biopsie et de l’histopathologie peuvent fournir des informations utiles concernant le diagnostic. La figure 1 ci-dessus montre un carcinome épidermoïde invasif bien différencié (flèches) provenant d’un épithélium de surface dysplasique (astérisque) et de la formation de perles de kératine (pointe de flèche). Des zones moins différenciées dans la tumeur montrant moins de kératinisation et plus de pléomorphisme nucléaire sont montrées dans la figure 4.

La biopsie de la lésion a montré les caractéristiques histologiques de la tumeur.

Cette étude a confirmé notre diagnostic dans ce cas. La thérapie optimale du SCC reste encore à définir.2 La chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie sont les modalités de traitement en fonction de l’étendue de la tumeur et de la condition physique du patient. La chirurgie seule peut produire un taux de contrôle local élevé chez un nombre limité de patients à un stade précoce de la maladie. Cependant, peu de patients ont bénéficié de cette procédure car la plupart des patients sont généralement diagnostiqués à un stade avancé.1 L’association de la chirurgie et de la radiothérapie (RT) postopératoire est le traitement de choix pour les patients présentant une maladie plus avancée mais résécable. La RT définitive est recommandée uniquement pour les patients qui sont médicalement inaptes à la chirurgie, qui refusent une opération radicale ou qui ont une maladie avancée non résécable.6 Dans notre cas, une combinaison de chirurgie et de chimio/radiothérapie postopératoire avec reconstruction du visage était l’option de traitement.

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