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Jan 20, 2022

Éditeur-L’idée largement répandue selon laquelle les spermatozoïdes portant le chromosome Y (spermatozoïdes Y) nagent plus vite que ceux portant le chromosome X (spermatozoïdes X) semble provenir des travaux de Shettles en 1960, utilisant la microscopie à contraste de phase1. Après avoir tenté de compter les chromosomes, il a conclu que les têtes les plus petites contenaient le chromosome Y et les plus grandes le chromosome X. Il n’y avait pas de types intermédiaires1. Il n’y avait pas de types intermédiaires.1 L’année suivante, il a réitéré ces résultats, ajoutant que les spermatozoïdes à tête plus petite peuvent migrer plus rapidement et féconder l’ovule plus souvent dans la partie distale du tube.2

En lisant les rapports de Shettles dans Nature et dans d’autres revues à comité de lecture, de nombreux chercheurs ont par la suite cru que les spermatozoïdes Y nageaient plus vite que les spermatozoïdes X. Cette découverte a particulièrement influencé la recherche sur la séparation des spermatozoïdes.

Bien que plusieurs tentatives aient été faites pour corriger cette impression, ce n’est qu’avec le développement de l’analyse des spermatozoïdes assistée par ordinateur (CASA)3 que des observations fiables ont pu être faites. Jusqu’à présent, les chercheurs n’ont trouvé aucune différence morphologique entre les spermatozoïdes humains X et Y.4 Ni les spermatozoïdes matures ni leurs précurseurs ne présentent de différences morphologiques significatives entre les génotypes X et Y4 ; et les spermatozoïdes bull Y ne nagent pas plus vite que les spermatozoïdes X5

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