- Que signifie le VPH ?
- Est-il fréquent d’être infecté ?
- Quels sont les risques ?
- Comment est-il détecté ?
- Est-il possible de guérir complètement ?
- Comment peut-on prévenir le VPH ?
- Si vous utilisez un préservatif, pouvez-vous quand même être infecté ?
- Le bébé peut-il être infecté pendant la grossesse ?
- Y a-t-il un risque de transmission si l’on pratique le sexe oral ?
Que signifie le VPH ?
Le papillomavirus humain (VPH) est un virus qui fait partie du groupe des infections sexuellement transmissibles (IST). Il existe environ 100 types différents de VPH qui affectent les hommes et les femmes, dont certains sont dits oncogènes à haut risque et peuvent provoquer des lésions qui conduisent à différents types de cancer, dont le plus fréquent est le cancer du col de l’utérus.
Est-il fréquent d’être infecté ?
70% des femmes et des hommes peuvent entrer en contact avec le virus au moins une fois dans leur vie ; on sait également que dans environ 90% des cas, le virus est éliminé spontanément, en raison de l’immunité de la personne infectée.
Quels sont les risques ?
Dans les cas où l’infection ne disparaît pas et persiste dans le temps, elle peut entraîner le développement de lésions qui, si elles ne sont pas détectées et traitées à temps, peuvent conduire au développement d’un cancer. On estime qu’environ 80 % des femmes sexuellement actives risquent d’être infectées par le VPH au cours de leur vie. Les VPH de types 16, 18, 45, 31 et 33 sont responsables d’environ 83 % des cas de cancer du col de l’utérus en Amérique latine. Cette maladie touche environ un demi-million de femmes dans le monde chaque année et constitue le deuxième cancer le plus fréquent chez les femmes de moins de 45 ans (après le cancer du sein).
Comment est-il détecté ?
Le VPH peut se manifester par l’apparition de verrues principalement dans la zone génitale, bien qu’elles puissent également apparaître dans la zone anale ou même dans la cavité buccale. Il peut se manifester dans le vagin ou le col de l’utérus lors d’un examen gynécologique, et être détecté par un frottis ou à l’aide de tests moléculaires spécifiques. Le suivi médical est essentiel pour la détection.
Est-il possible de guérir complètement ?
90% des femmes qui sont infectées par le virus HPV ont une réponse immunitaire qui élimine la détection du virus dans les 24 mois. Les 10 % restants sont ceux qui sont infectés de manière persistante et présentent un risque accru de développer des lésions prémalignes ou un cancer du col de l’utérus.
Comment peut-on prévenir le VPH ?
La transmission du VPH se fait principalement par les rapports sexuels. Il n’y a pratiquement aucune chance de transmission non sexuelle. Le risque de contracter une infection par le VPH est présent tout au long de la vie sexuellement active, cependant, c’est à l’adolescence que le risque est le plus élevé.
Pour réduire les chances d’infection par le VPH, il convient d’envisager des recommandations de rapports sexuels protégés. Plus le nombre de partenaires sexuels est élevé, plus la probabilité de contracter le VPH et d’autres maladies sexuellement transmissibles est grande. Les rapports sexuels sans l’utilisation de méthodes de barrière (préservatifs) augmentent également le risque d’infection. Il est évident que l’utilisation du vaccin contre le VPH permet de s’immuniser contre certains types du virus, mais elle ne dispense pas nécessairement d’une sexualité responsable. La vaccination contre le VPH est sans doute la meilleure stratégie unique de prévention du VPH, mais elle doit être accompagnée de toutes les autres mesures visant à réduire le risque d’infection et de la mise en place d’un dépistage gynécologique adéquat et systématique.
Le maintien d’un calendrier de consultations médicales régulières est important pour le dépistage et pour faciliter l’accès à l’information. L’infection par le VPH passe souvent inaperçue chez les personnes atteintes jusqu’à ce qu’elle soit diagnostiquée par leur gynécologue lors d’un contrôle de routine.
Il est conseillé à toutes les femmes de faire régulièrement des frottis, selon la prescription de leur médecin. Ce test détecte les altérations cellulaires afin qu’elles puissent être évaluées par votre prestataire de soins primaires et qu’il puisse déterminer le plan d’action approprié.
Si vous utilisez un préservatif, pouvez-vous quand même être infecté ?
On considère que l’utilisation du préservatif réduit d’environ 70% le risque de transmission lors des rapports sexuels. L’utilisation du préservatif est généralement indiquée même dans un couple stable jusqu’à ce que l’infection à HPV ne soit plus détectable.
Le bébé peut-il être infecté pendant la grossesse ?
La transmission verticale, c’est-à-dire de la mère à l’enfant, peut se produire notamment au moment de la naissance lors d’un accouchement par voie vaginale chez les patientes qui présentent des lésions significatives à HPV à ce moment-là. Ce n’est que dans ces cas que l’accouchement par césarienne est indiqué pour prévenir la transmission.
Y a-t-il un risque de transmission si l’on pratique le sexe oral ?
Il existe un risque de transmission avec le sexe oral, d’où la recommandation d’utiliser des méthodes de barrière dans toutes les formes de rapports sexuels. Il a également été démontré que le vaccin contre le VPH réduit la probabilité de transmission du VPH lors de rapports sexuels oraux.