Kevin McClintock II

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Nov 8, 2018 – 4 min lu

Grèce antique

Athènes et Sparte étaient deux des plus grandes cités-états de la Grèce antique. Leurs modes de vie et leur culture n’auraient pas pu être plus différents les uns des autres. Sparte était un État militaire et était très fière de sa force au combat. Alors que la culture d’Athènes était celle de l’art, de la philosophie et de la démocratie. Non seulement les hommes vivaient des vies complètement séparées les uns des autres, mais leurs femmes aussi. Athènes et Sparte traitaient leurs femmes différemment. Laquelle de ces deux cités-États offrait une meilleure vie aux femmes qui y vivaient ? Était-il préférable d’être une femme à Athènes ou à Sparte ? Cet article montrera comment les femmes de Sparte avaient une meilleure vie que leurs homologues d’Athènes.

Thesmophoria : Festival des femmes

Les femmes athéniennes ne valaient pas mieux que les esclaves des hommes qui les entouraient. Elles n’avaient pas le droit de parler ni même d’être vues en public. Elles passaient la plupart de leur vie à l’intérieur de leur maison à préparer les repas et à s’occuper de la maison. Elles ne pouvaient sortir dans la rue que si elles étaient surveillées par un homme. L’éducation était rare pour elles. Seules quelques rares personnes avaient une forme d’éducation et même celle-ci leur était enseignée à l’intérieur de leurs maisons. Ils étaient tenus à l’écart de toute politique. Leur seul but était de se reproduire et de prendre soin de la maison et des propriétés. Elles n’étaient pas autorisées à posséder des biens. Les terres de leurs maris et de leurs pères allaient au plus proche parent mâle vivant. Les femmes lui étaient également redevables et la femme devait épouser le parent masculin qui reprenait la propriété. Les seuls événements auxquels les femmes étaient autorisées à assister étaient ceux de nature religieuse. Les femmes étaient sévèrement punies pour l’adultère et n’avaient aucune liberté sexuelle en dehors du mariage. Même sans aucune liberté, elles étaient autorisées à être citoyennes d’Athènes.

Spartiate danseuse

Les femmes de Sparte avaient des libertés que la plupart des femmes n’avaient pas en ces temps anciens. Elles devaient être aussi fortes que les hommes. Elles étaient soumises à un entraînement physique comme la course, la gymnastique et la lutte, mais pas aussi intense que celui des hommes. La lecture, l’écriture et les traditions orales étaient également des éléments clés de leur processus d’éducation. Les hommes étaient trop occupés à s’entraîner pour la guerre pour apprendre à faire ces choses. C’est donc aux femmes qu’il revenait de conserver les histoires et de les transmettre de génération en génération. Elles étaient également, comme leurs homologues masculins, en compétition constante les unes avec les autres. Cela leur permettait d’exploiter au mieux leurs capacités et d’acquérir une meilleure position parmi les autres femmes spartiates. En participant à la compétition, elles protégeaient l’honneur et la fierté du peuple spartiate. Elles n’étaient pas tenues à une vie de silence comme les femmes d’Athènes. Elles étaient encouragées à parler en public, même parmi les hommes. On attendait d’elles qu’elles rabaissent les hommes considérés comme lâches ou qui ne s’étaient pas mariés avant l’âge de 35 ans, dans une sorte d’humiliation publique. Elles avaient également un sentiment de liberté sexuelle. Les femmes spartiates étaient autorisées à avoir des relations sexuelles multiples, même pendant le mariage. C’était un moyen pour la civilisation spartiate d’augmenter sa population de guerriers et pour les femmes de remplir leur devoir d’enfanter pour la cité-état. Les femmes de Sparte tenaient la corvée de la naissance des enfants en haute estime et comme un grand honneur. Selon Hérodote, Gorgo, l’épouse de Léonidas, aurait dit : « Seules les femmes spartiates donnent naissance à de vrais hommes ». Cette phrase montre la fierté qu’ils éprouvaient à l’égard de la naissance des enfants. Elles étaient même capables de posséder des terres et d’autres formes de propriété. Si un père n’avait pas d’autres enfants à qui transmettre ses biens, ceux-ci allaient à sa fille, ce qui lui permettait d’être héritière, contrairement à Athènes. Avec toute cette liberté, les femmes spartiates n’étaient toujours pas autorisées à avoir la citoyenneté à Sparte. Même sans la possibilité d’avoir la citoyenneté, elles avaient des libertés qu’Athènes ne donnait pas à leurs femmes.

Sparte donnait à ses femmes une liberté qui était rare dans la Grèce antique. Les hommes d’Athènes regardaient de haut cette liberté et même certains des grands poètes athéniens comme Aristote dégradaient Sparte pour cette liberté. Athènes et Sparte utilisaient toutes deux leurs femmes comme des outils pour porter des enfants avant toute autre chose. Certains diront que cette liberté n’était due qu’à la nécessité d’un grand nombre de naissances, mais la liberté est la liberté. La vision de Sparte envers ses femmes était plus libérale que celle d’Athènes. Sparte était de loin la meilleure des deux cités-États de la Grèce antique pour les femmes. Elles avaient la liberté de se mêler aux hommes, de posséder des biens, et l’éducation qui n’était pas accordée aux femmes d’Athènes.

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