Statue de Sacagawea coulée en bronze près de Salmon, Idaho. Photographie de Jim Foster.
Le lieu et la date de la mort de Sacagawea sont aussi controversés que l’orthographe de son nom. La plus acceptée et celle que la plupart des historiens soutiennent est 1812 comme date de sa mort. D’autres, s’appuyant sur la tradition orale amérindienne pensent qu’elle est morte en 1884 sur les terres des Shoshone.
Preuves soutenant la mort de Sacagawea en 1812
Le dimanche 20 décembre 1812 John C. Luttig dans le « Journal of a fur-trading expedition on the Upper Missouri 1812-1813 » a écrit:
« This Evening the Wife of Charbonneau, a Snake Squaw, died of a putrid fever she was a good and the best Woman in the fort, aged abt. 25 years she left a fine infant girl. »
Sacagawea vivait à Fort Manuel quand elle est morte le 20 décembre 1812. La cause de son décès était la fièvre putride ou typhus, une bactérie parasite propagée par les puces. Cette maladie est mortelle si elle n’est pas traitée par des antibiotiques.
À sa mort, ses deux enfants, Lizette et Jean Babtiste, sont confiés à Clark qui prend officiellement leur tutelle par une procédure de la Cour des orphelins de Saint-Louis datée du 11 août 1813. Jean Babtiste était déjà sous la garde de Clark, qui l’a inscrit au pensionnat, lorsque sa mère est décédée. On pense que Lizette n’a pas survécu à son enfance, car il n’existe aucun autre récit de sa vie. Pour que le processus d’adoption puisse se poursuivre, il fallait que les décès ou les disparitions de la mère et du père soient consignés. Toussaint Charbonneau a été présumé mort.
Plus d’une décennie plus tard, Clark a compilé une liste des membres de l’expédition Lewis et Clark et a énuméré « Se-car-ja-we-au Dead ». On pense que Luttig était la source de l’information de Clark.
L’enregistrement du journal de Luttig offre des preuves sur la mort de la femme de Charbonneau mais Sacagawea n’était pas sa seule femme serpent. En ne précisant pas son nom, il a laissé le doute pour ceux qui ne voulaient pas voir Sacagawea morte et sa légende a commencé à grandir immédiatement.
Preuves soutenant la mort de Sacagawea en 1884
Selon la narration orale amérindienne et soutenue par le Dr Grace Raymond Hebard de l’Université du Wyoming dans son livre Sacagawea : « A Guide and Interpreter of the Lewis and Clark Expedition », Sacagawea est morte en 1884. Sa théorie soutient que Sacagawea a quitté Charbonneau et s’est installée sur les terres des Shoshone dans le Wyoming où elle est morte en 1884.
En 1924, le Dr Charles Eastman a été engagé par le Bureau des affaires indiennes pour localiser l’endroit où le corps de Sacagawea pourrait reposer. Il a interviewé de nombreux anciens Amérindiens et a appris l’existence d’une femme Shoshone nommée Porivo qui avait prétendu faire partie de l’expédition Lewis et Clark vers le Pacifique. Selon les récits oraux, cette femme avait vécu dans le Wyoming avec ses deux fils, Bazil et Baptiste, qui parlaient plusieurs langues dont l’anglais et le français. À la mort de son mari, elle est retournée sur ses terres ancestrales dans la réserve indienne de Wind River où elle est décédée le 9 avril 1884. Elle était connue comme « la mère de Bazil ». Le révérend John Roberts a présidé son service commémoratif.
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