Santé mentale

Nov 28, 2021

Auteur : Association canadienne pour la santé mentale, division de la Colombie-Britannique

Les gens font de grands efforts pour se protéger de la douleur et des blessures. Mais certaines personnes se blessent volontairement pour les aider à gérer de mauvais sentiments ou de mauvaises pensées. C’est ce qu’on appelle l’automutilation. Les personnes qui s’automutilent ne le font pas pour mettre fin à leur vie – au contraire, l’automutilation peut être le meilleur moyen qu’elles connaissent pour survivre.

Qu’est-ce que c’est ?

L’automutilation signifie que vous vous blessez volontairement, mais que vous n’avez pas l’intention d’en mourir. Ce n’est pas une maladie mentale – et dans de nombreux cas, ce n’est pas un signe que quelqu’un a une maladie mentale. Au lieu de cela, l’automutilation est généralement une façon de gérer des sentiments difficiles ou de montrer sa détresse.

Lorsque vous vous automutilez, vous causez une sorte de dommage à votre corps. Les moyens les plus courants sont de se couper ou de se brûler la peau, de se gratter en se cassant la peau, de se frapper au point de se faire des bleus ou de se casser les os, de se mordre ou de tomber. Certaines personnes prennent également une petite surdose d’une substance (par exemple, elles prennent plus que la dose recommandée, mais pas une dose mortelle, d’un médicament en vente libre) pour se faire du mal. Les actes d’automutilation sont parfois commis par impulsion, parfois planifiés. Certaines personnes qui s’automutilent disent qu’elles ne ressentent pas de douleur lorsqu’elles se font mal, ou qu’elles le font pour ressentir une douleur physique.

Pourquoi les gens s’automutilent ?
  • Pour gérer des sentiments inconfortables ou indésirables comme l’anxiété ou la dépression

  • Pour faire face à un deuil, une perte, une violence ou une maladie chronique

  • Pour se punir ou pour exprimer la haine de soi ou la colère envers soi, ou des sentiments d’échec

  • Pour faire en sorte que leur douleur émotionnelle ressemble à une douleur physique

  • Pour se sentir « réel », ressentir n’importe quoi ou faire face à des sentiments de vide ou d’engourdissement

  • Pour reprendre le contrôle de leur corps

  • Pour se sentir mieux tout simplement

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Qui cela affecte-t-il ?

  • Adolescents-L’automutilation touche 1 % à 4 % de la population, mais les taux d’automutilation chez les adolescents varient de 14 % à 39 %. Certains adolescents peuvent ressentir des émotions extrêmes. Ils peuvent avoir plus de conflits avec les adultes et doivent parfois faire face à la solitude et à la pression des pairs.

  • Personnes ayant certaines façons de faire face ou de penser à elles-mêmes-L’automutilation semble être plus fréquente chez les personnes qui ont une mauvaise opinion d’elles-mêmes. Elle est également plus fréquente chez les personnes qui ont l’impression de ne pas pouvoir exprimer leurs sentiments ou qui ont du mal à gérer les événements ou les émotions négatives. L’automutilation peut aussi être une façon de faire face à la violence.

  • Personnes vivant avec une maladie mentale-L’automutilation est parfois le signe d’une maladie mentale. On l’observe avec quelques maladies différentes, notamment les troubles de l’alimentation, la dépression, les troubles anxieux, les troubles liés à la consommation de substances et certains troubles de la personnalité.

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Que puis-je faire à ce sujet ?

Il est important de parler à quelqu’un de l’automutilation, car elle peut entraîner une blessure grave ou devenir une habitude16. L’automutilation peut également être un facteur de risque de futures tentatives de suicide.17

Que puis-je faire en cas de blessures dues à l’automutilation ?
  • En cas d’urgence-Comme pour toute urgence sanitaire, appelez le 911 ou rendez-vous aux urgences les plus proches.

  • À la maisonSoyez attentif à toute blessure de manière appropriée. C’est toujours une bonne idée de consulter votre médecin si vous n’êtes pas sûr de ce qu’il faut faire. En Colombie-Britannique, vous pouvez aussi composer le 811 et parler à une infirmière autorisée.

Que puis-je faire au sujet des comportements autodestructeurs ?

Beaucoup de personnes qui s’automutilent n’ont pas de maladie mentale. Mais certaines personnes s’automutilent à la suite d’une maladie mentale. C’est pourquoi il est important de prévenir votre médecin si vous ressentez d’autres symptômes, comme des pensées ou des sentiments troublants. Si l’automutilation est liée à une maladie, le traitement de cette maladie peut réduire les pensées ou les sentiments qui conduisent à l’automutilation.

Les traitements suivants peuvent être utiles seuls ou dans le cadre de votre plan de traitement :

  • Traitement cognitivo-comportemental (TCC) : La TCC vous apprend comment vos pensées et vos comportements affectent votre humeur. Cela peut être particulièrement utile pour les personnes qui s’automutilent car cela peut réduire les sentiments qui déclenchent l’automutilation. La TCC peut améliorer l’anxiété, la dépression, l’estime de soi, les capacités de résolution de problèmes et les capacités d’adaptation chez les personnes qui s’automutilent.

  • Thérapie comportementale dialectique (TCD) : La TCD vous apprend à remplacer les modes de pensée extrêmes et rigides par des modes de pensée plus ouverts et plus souples. Elle enseigne également des compétences comme l’acceptation et la résolution de problèmes, et peut vous apprendre à faire face à des pensées, des sentiments et des situations inconfortables ou difficiles.

  • Auto-assistance : Faire de l’exercice régulièrement, bien manger, dormir suffisamment, rester en contact avec sa famille et ses amis, rejoindre un groupe de soutien et faire des choses que l’on aime sont des choses qui sont bonnes pour la santé mentale de chacun. Si vous luttez contre l’automutilation, il peut être utile de trouver d’autres moyens plus sains de faire face à la situation, comme parler à des amis, écrire dans un journal ou pratiquer des exercices de relaxation. C’est aussi une bonne idée d’éviter tout média (comme les émissions de télévision ou les films) qui donne à l’automutilation un aspect glamour ou  » cool « .’

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Comment puis-je savoir si quelqu’un que j’aime s’automutile?

Il peut être difficile de savoir si quelqu’un s’automutile, et une personne qui s’automutile peut essayer de dissimuler ses blessures parce qu’elle est gênée ou a honte. Bien que les gens puissent se blesser de différentes manières, voici quelques signes d’alerte :

  • Ils ont souvent des blessures inexplicables comme des coupures, des brûlures ou des ecchymoses

  • Ils ont de nombreuses cicatrices inexplicables

  • Ils disent souvent qu’ils sont « sujets aux accidents » ou qu’ils ont beaucoup d’accidents

  • Ils se couvrent le corps, même par temps chaud

Rappelez-vous, une personne qui s’automutile ne veut pas mourir. Mais si vous n’êtes pas sûr qu’une personne que vous aimez s’automutile ou se sente suicidaire, il est préférable d’être prudent et de demander de l’aide immédiatement.

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Que puis-je faire si une personne que j’aime s’automutile ?

Il est naturel de se sentir choqué, en colère, frustré, confus ou coupable si vous découvrez qu’une personne que vous aimez s’automutile. Mais il est important de se rappeler que l’automutilation est un signe que la personne que vous aimez est en détresse. La meilleure façon de l’aider est de faire preuve de compassion. Bien que chaque situation soit différente, voici quelques mesures générales que vous pouvez prendre pour aider :

  • Éduquez-vous sur l’automutilation

  • Évitez la colère et le jugement. Votre proche n’essaie pas de vous faire du mal, de vous faire sentir coupable ou d’attirer l’attention

  • Concentrez-vous sur les préoccupations ou les problèmes de votre proche, et non sur l’acte d’automutilation

  • Encouragez les méthodes d’adaptation positives et saines. Il faut du temps pour apprendre les méthodes d’adaptation positives qui peuvent remplacer les méthodes d’adaptation nuisibles. N’exigez pas que votre proche cesse immédiatement de s’automutiler

  • Faites savoir à votre proche que vous êtes prêt à l’écouter, mais ne le forcez pas à parler

  • Encouragez votre proche à demander une aide professionnelle

Aider un proche peut être difficile. Il est important de prendre soin de vous aussi. Par exemple, faites des choses que vous aimez, parlez à un ami de vos propres sentiments et/ou fixez des limites à l’aide que vous pouvez apporter à la personne que vous aimez. Si vous avez du mal à faire face à l’automutilation d’un être cher, un soutien supplémentaire de la part d’un professionnel de la santé mentale ou d’un groupe de soutien peut être utile.

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Qu’est-ce que je fais maintenant ?

Note : Si vous vous blessez gravement, ou si vous voyez qu’une personne qui vous est chère l’a fait, appelez le 911 ou rendez-vous à la salle d’urgence la plus proche. Si jamais vous avez envie de mettre fin à votre vie, parlez à quelqu’un et demandez de l’aide immédiatement. Si vous avez besoin d’aide ou si vous pensez que quelqu’un que vous aimez a besoin d’aide, appelez le 1-800-SUICIDE.

En plus de parler à votre médecin ou à un professionnel de la santé mentale, consultez ces ressources pour obtenir plus d’informations sur l’automutilation :

BC Partners for Mental Health and Addictions Information
Visitez www.heretohelp.bc.ca pour obtenir des fiches d’information et des histoires personnelles sur l’automutilation. Vous trouverez également d’autres informations, des conseils et des autotests pour vous aider à comprendre de nombreux problèmes de santé mentale différents.

Kelty Mental Health
Contactez Kelty Mental Health à www.keltymentalhealth.ca ou au 1-800-665-1822 (sans frais en Colombie-Britannique) ou au 604-875-2084 (dans le Grand Vancouver) pour obtenir des informations, des références et un soutien pour les enfants, les jeunes et leurs familles dans tous les domaines de la santé mentale et des toxicomanies.

INSYNC (Interdisciplinary National Self-Injury in Youth Network Canada)
Visitez www.insync-group.ca pour en savoir plus sur l’automutilation et trouver des liens vers d’autres sites Web pour les jeunes qui s’automutilent, ainsi que des informations et des liens pour les familles et les amis.

Ressources disponibles dans de nombreuses langues :
*Pour chaque service ci-dessous, si l’anglais n’est pas votre langue maternelle, dites le nom de votre langue préférée en anglais pour être mis en relation avec un interprète. Plus de 100 langues sont disponibles.

HealthLink BC
Appellez le 811 ou visitez www.healthlinkbc.ca pour accéder à des informations gratuites et non urgentes sur la santé pour toute personne de votre famille, y compris des informations sur la santé mentale. Grâce au 811, vous pouvez également parler à une infirmière autorisée au sujet de symptômes qui vous inquiètent, ou parler à un pharmacien pour des questions sur les médicaments.

1-800-SUICIDE
Si vous n’êtes pas sûr que l’automutilation soit une tentative de suicide, composez le 1-800-SUICIDE (1-800-784-2433) pour obtenir de l’aide immédiatement, à toute heure du jour ou de la nuit. L’appel est gratuit.

Les lignes d’écoute ne sont pas seulement destinées aux personnes en crise. Vous pouvez appeler pour obtenir des informations sur les services locaux ou si vous avez simplement besoin de quelqu’un à qui parler. Si vous êtes en détresse, composez le 310-6789 (n’ajoutez pas 604, 778 ou 250 devant le numéro) 24 heures sur 24 pour vous connecter à une ligne de crise de la Colombie-Britannique, sans attente ni signal occupé. Les lignes de crise reliées par le 310-6789 ont reçu une formation avancée sur les problèmes et les services de santé mentale par des membres des Partenaires de la Colombie-Britannique pour l’information sur la santé mentale et les toxicomanies.

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