Les termes libelle et calomnie désignent une fausse déclaration faite par une personne au sujet d’une autre. Dans le cas de la diffamation, la déclaration est faite par écrit. Dans la calomnie, la déclaration est faite verbalement.

Le libelle et la calomnie sont des types de diffamation, c’est-à-dire une déclaration qui porte atteinte à la réputation d’une personne ou d’une organisation. Pour être qualifiée de diffamation, la fausse déclaration doit être blessante et causer un préjudice à l’autre partie.

Pour prouver la diffamation, une personne doit démontrer tous les éléments suivants :

  • La déclaration à son sujet était fausse.
  • La déclaration l’a blessée d’une certaine manière.
  • La déclaration a été communiquée à une tierce personne.
  • La déclaration n’était pas privilégiée (confidentielle). Un exemple de déclaration privilégiée est le témoignage donné par un témoin au cours d’un procès.

Exemple

Mary écrit un blog populaire sur les événements de sa communauté. Son blog a des milliers d’adeptes. Mary publie un article de blog affirmant que le Bill a détourné de l’argent d’un précédent employeur et a ensuite couvert le crime. L’affirmation de Marie est fausse. Néanmoins, Bill est licencié de son emploi dans une banque en raison de la publicité négative. Bill intente un procès à Marie pour diffamation. Pour prouver sa cause, Bill démontre que:

  • La déclaration de Mary à son sujet est fausse.
  • La fausse déclaration de Mary l’a blessé en lui faisant perdre son emploi.
  • La fausse déclaration de Mary a été communiquée à de nombreuses autres personnes (les lecteurs de Mary) ; et
  • La déclaration de Mary n’était pas privilégiée.

Bill gagne son procès contre Mary, qui est obligée de lui verser 20 000 $ de dommages compensatoires.

Libel et calomnie

Le libelle est une diffamation exprimée par écrit. Un acte de diffamation peut être commis par tout moyen visible, y compris les imprimés (journaux, magazines), les images, les sculptures et les films. La calomnie est une diffamation par des mots parlés.

Les mots communiqués verbalement par les médias modernes peuvent atteindre un large public. Ainsi, dans certains États, la diffamation commise par des mots prononcés à la radio, à la télévision ou sur Internet peut être considérée comme une calomnie plutôt que comme une diffamation. La calomnie peut être interprétée comme une diffamation verbale communiquée à un petit nombre de personnes. Lorsqu’un acte de diffamation particulier pourrait correspondre à l’une ou l’autre catégorie, un tribunal décidera généralement s’il constitue un libelle ou une calomnie.

Le libelle et la calomnie sont des délits civils. Un délit est un tort civil, une atteinte aux droits civils d’une personne. La négligence est également un délit. Cependant, la négligence est un délit non intentionnel alors que la diffamation est un délit intentionnel. Les délits intentionnels sont des actes intentionnels qui violent les droits civils d’une personne.

Certains délits intentionnels sont également des crimes. Les coups et blessures et les agressions en sont des exemples. La diffamation peut également être un crime. Un certain nombre d’États ont adopté des lois pénales sur la diffamation pour décourager les gens d’utiliser Internet pour diffamer les autres.

Défenses

Une personne qui commet un délit civil peut être poursuivie si ses actions causent un préjudice à une autre partie. Une personne qui a été diffamée ou calomniée peut demander des dommages et intérêts à l’auteur de l’acte en intentant un procès contre lui. L’auteur peut se défendre avec succès en prouvant l’un des éléments suivants :

  • La déclaration était vraie.
  • La déclaration a été faite avec la permission de l’autre partie.
  • La déclaration était privilégiée.
  • La déclaration a été communiquée accidentellement.

Par exemple, Marie pourrait se défendre contre la poursuite de Bill en démontrant que ce dernier a été poursuivi par son ancien employeur et reconnu coupable de détournement de fonds.

Figures publiques

Les fonctionnaires, les célébrités et autres figures publiques ont moins de protections contre la diffamation que la personne privée moyenne. Une personnalité publique a choisi de se placer sous le regard du public. Pour prouver la diffamation, il ou elle doit démontrer que l’auteur a agi avec malice. Cela signifie que l’auteur savait que la déclaration était fausse ou qu’il a montré une insouciance téméraire quant à savoir si elle était vraie ou fausse.

L’opinion contre la diffamation

Les opinions négatives ne constituent pas une diffamation. Les opinions ne sont pas des faits dont on peut prouver qu’ils sont vrais ou faux. Dans l’exemple précédent, supposons que Marie publie un article de blog affirmant que Bill est une brute bruyante et odieuse. Bill peut trouver la déclaration de Marie insultante. Néanmoins, ses commentaires sont son opinion et ne constituent pas un motif de poursuite en diffamation.

Couverture d’assurance

Les réclamations contre vous ou votre cabinet pour diffamation ou calomnie peuvent être couvertes par votre police de responsabilité générale au titre de la couverture des préjudices personnels et publicitaires. Pour que la réclamation soit couverte, toutes les conditions suivantes doivent être remplies :

  • La diffamation doit avoir été commise dans le territoire de couverture et pendant la période de votre police;
  • L’infraction doit avoir été commise dans le cadre de vos activités commerciales;
  • L’acte doit avoir été commis par vous ou un autre assuré ; et
  • L’affirmation doit prendre la forme d’une publication orale ou écrite. La déclaration doit calomnier ou diffamer quelqu’un, ou dénigrer les biens, produits ou services de quelqu’un.

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