WASHINGTON – Une partie de la règle finale de 2011 sur les heures de service qui a suscité la consternation et la controverse au sein de l’industrie du camionnage a été officiellement effacée des Federal Motor Carrier Safety Regulations (FMCSRs) dans l’espoir, l’Administration fédérale de la sécurité des transporteurs routiers, d’éviter toute confusion possible entre les parties prenantes du secteur.
L’action de l’agence a été révélée dans une règle finale qui a été publiée dans le Federal Register (FR)jeudi et est immédiatement entrée en vigueur.
Les dispositions éliminées impliquaient la règle de redémarrage de 34 heures du HOS, qui est apparue pour la première fois dans la règle HOS de 2003.
Lorsque la règle de 2003 a été mise en œuvre au début de 2004, les camionneurs professionnels ont été autorisés pour la toute première fois à remettre à zéro l’horloge de 60/70 heures en s’absentant du travail pendant 34 heures consécutives.
Il n’y avait aucune restriction sur la fréquence à laquelle la disposition de redémarrage pouvait être utilisée.
Lorsque la règle de 2011 a été promulguée, l’agence a décidé – au moins partiellement à la demande des groupes de défense de la sécurité – de modifier la disposition de redémarrage afin qu’elle ne puisse être utilisée qu’une fois dans une période de sept jours et a exigé que les 34 heures comprennent deux périodes de 1 h à 5 h.
La disposition de redémarrage modifiée n’a pas fait l’affaire de l’industrie du camionnage, qui a presque immédiatement entrepris de faire en sorte que l’agence abandonne les modifications et revienne à la disposition de redémarrage originale.
Mais l’agence ne voulait pas bouger, et l’industrie du camionnage s’est tournée vers le Congrès pour obtenir un soulagement.
Dans la règle finale publiée jeudi, la FMCSA a admis qu’il y avait des problèmes avec les stipulations ajoutées à l’utilisation du redémarrage de 34 heures.
« Ces restrictions se sont avérées problématiques pour de nombreux conducteurs et transporteurs, affectant négativement
leurs opérations et générant une controverse importante », lit-on dans l’avis FR.
Sen. Susan Collins, R-Maine, a été le catalyseur derrière l’allégement du Congrès.
Elle a introduit un amendement au projet de loi de crédits 2015 sur les transports, le logement et le développement urbain qui suspendrait l’exigence de la nuit de 1 h à 5 h et la disposition permettant plus d’un redémarrage dans une période de sept jours.
Le projet de loi exigeait que la suspension reste en place jusqu’à ce qu’une étude soit menée sur les dispositions pour déterminer si elles ajoutent de la valeur à l’option de redémarrage.
L’amendement précisait que l’étude devrait montrer une amélioration statistiquement significative de plusieurs facteurs énumérés dans la législation.
Selon une autre exigence de l’amendement de Collins, le ministère des Transports rendrait compte des résultats de cette étude au Congrès.
Dans le rapport de mars 2017 au Congrès, le DOT a confirmé la conclusion de l’étude selon laquelle aucun avantage statistiquement significatif ne s’est accru des dispositions de redémarrage ajoutées dans la règle de redémarrage HOS de 2011.
Un porte-parole de la FMCSA a déclaré qu’il n’y avait aucune importance au fait que l’agence ait choisi de publier la règle finale jeudi, deux ans après qu’il soit devenu évident, sur la base d’une étude mandatée par le Congrès, que les deux dispositions ajoutées en 2011 resteraient à jamais suspendues.