Henkes se garde bien d’attribuer les incendies d’églises en Louisiane à Vikernes ou à des vues suprématistes blanches en général, tant que de plus amples informations n’auront pas émergé sur Matthews et l’affaire. « J’hésite vraiment à attribuer un motif raciste à cette affaire », dit-il. « D’un autre côté, il est impossible de dissocier ces crimes du contexte plus large de ces derniers mois. » Les crimes haineux ont énormément augmenté ces dernières années, le FBI citant une hausse de 17 % de ces crimes rien qu’entre 2016 et 2017 ; les lieux de culte ont été particulièrement vulnérables, comme en témoignent la fusillade de l’église de Charleston en 2015, le massacre de la synagogue de Pittsburgh l’année dernière et le massacre de la mosquée de Christchurch le mois dernier, tous commis par des personnes ayant des opinions suprématistes blanches.
Quel que soit le motif de Matthews, il est peu probable que les congrégations des églises historiquement noires de Louisiane se remettent de sitôt de la destruction causée par les incendies. S’attaquer à une église, c’est « frapper l’un des espaces les plus sacrés et les plus protégés » d’une communauté, déclare Henkes. « C’est un acte très transgressif. »