Le chrome naturel (24Cr) est composé de quatre isotopes stables ; 50Cr, 52Cr, 53Cr, et 54Cr, 52Cr étant le plus abondant (83,789% d’abondance naturelle). On soupçonne le 50Cr de se désintégrer par β+β+ en 50Ti avec une demi-vie de (plus de) 1,8×1017 ans. Vingt-deux radioisotopes, tous entièrement synthétiques, ont été caractérisés, le plus stable étant le 51Cr avec une demi-vie de 27,7 jours. Tous les autres isotopes radioactifs ont des demi-vies inférieures à 24 heures et la majorité d’entre eux ont des demi-vies inférieures à 1 minute, le moins stable étant le 66Cr avec une demi-vie de 10 millisecondes. Cet élément possède également 2 états méta, 45mCr, le plus stable, et 59mCr, l’isotope ou isomère le moins stable.

53Cr est le produit de désintégration radiogénique du 53Mn. Les teneurs isotopiques en chrome sont généralement combinées aux teneurs isotopiques en manganèse et ont trouvé une application dans la géologie isotopique. Les rapports isotopiques Mn-Cr renforcent les preuves fournies par 26Al et 107Pd concernant l’histoire précoce du système solaire. Les variations des rapports 53Cr/52Cr et Mn/Cr de plusieurs météorites indiquent un rapport initial 53Mn/55Mn qui suggère que la systématique isotopique Mn-Cr doit résulter de la désintégration in situ du 53Mn dans les corps planétaires différenciés. Par conséquent, le 53Cr fournit une preuve supplémentaire des processus de nucléosynthèse immédiatement avant la coalescence du système solaire. Le même isotope est préférentiellement impliqué dans certaines réactions de lixiviation, ce qui permet d’utiliser son abondance dans les sédiments d’eau de mer comme un indicateur des concentrations d’oxygène atmosphérique.

Les isotopes du chrome vont de 42Cr à 67Cr. Le principal mode de désintégration avant l’isotope stable le plus abondant, 52Cr, est la capture d’électrons et le principal mode après est la désintégration bêta.

Les isotopes du chrome vont de 42Cr à 67Cr.