Pieds nus

Nov 21, 2021

Pieds nus

bar’-foot.

1. Introduction:

Le mot se trouve dans les passages suivants:

Versions anglaises de la Bible, « Il alla pieds nus » (2 Samuel 15:30) ; « (Isaïe) fit ainsi, marchant …. pieds nus » (Isaïe 20:2) ; et comme les Égyptiens, « nus et pieds nus » (Isaïe 20:3,4). Il semble que David, dans sa fuite devant Absalom, « marchait pieds nus », non pas pour faciliter sa fuite, mais pour montrer son chagrin (2 Samuel 15:30), et que Michée (Michée 1:8) fait de « marcher pieds nus » un signe de deuil (Septante : « être pieds nus » ; la version King James « dépouillé »). La nudité et les pieds nus du prophète Isaïe (20:2) peuvent avoir été destinés à symboliser et à exprimer la sympathie pour la condition désespérée des captifs (comparez Job 12:17,19, où la King James Version et la Revised Version (britannique et américaine) ont « spoiled », mais certaines autorités donnent comme traduction véritable « barefoot »).

Jastrow, dans son article sur « Tearing the Garments » (Jour. of the Am. Oriental Soc, XXI, 23-39) présente un point de vue qui mérite d’être considéré sur le fait d’être pieds nus comme un signe de deuil et ensuite de chagrin en général (comparer aussi l’Encyclopédie juive, article « Pieds nus »). Tous ces passages semblent impliquer l’inconfort ou le fait d’aller pieds nus lors de longs voyages, sur des routes pierreuses ou des sables chauds ; mais à l’époque, comme aujourd’hui, en Orient, les sandales semblent avoir été peu portées ordinairement dans et autour de la maison.

Voir CHAUSSURE.

2. Une ancienne coutume orientale:

Les « chaussures » des anciens, comme nous le savons de nombreuses sources, étaient des « sandales », c’est-à-dire simplement des semelles, pour la plupart en cuir brut, attachées aux pieds pour les protéger contre le gravier, les pierres ou les épines de la route. Les chaussures de type moderne, ainsi que les chaussettes et les bas, étaient inconnus. Dans les temps anciens, il était certainement courant, dans les pays bibliques, de se déplacer sans sandales à l’intérieur et autour de sa maison. La paysannerie, en effet, comme les fellaheen d’aujourd’hui, étant endurcie à cela, se déplaçait souvent pieds nus. Mais pour un roi, un prophète, un prêtre ou un adorateur, aller pieds nus était une autre affaire, tout comme pour un pleureur, une personne en grande détresse, de se retrouver à marcher dans les rues d’une ville ou de parcourir une distance quelconque pieds nus. Nous en arrivons à nouveau à des coutumes propres à l’Orient et d’importance diverse. Par exemple, on considérait alors, comme on le fait aujourd’hui dans le monde musulman, qu’il était profane et choquant, qu’il s’agissait d’une véritable profanation, de pénétrer dans un sanctuaire ou de marcher sur une « terre sainte » avec des chaussures couvertes de poussière ou des pieds non lavés. Moïse et Josué ont reçu l’ordre d’enlever leurs chaussures lorsqu’ils se trouvaient sur la « terre sainte » (Exode 3:5 ; Josué 5:15). « Il n’était pas permis de marcher sur le sol du temple avec des chaussures ou de la poussière sur les pieds » (Ber., IX, 5 ; comparer Jamblichus, Pythagore, section 105). Aujourd’hui, en Orient, il n’est pas permis d’entrer dans une mosquée avec des chaussures ou sans avoir préalablement mis sur ses chaussures des pantoufles fournies à cet effet. En règle générale, également, les pieds doivent être nettoyés par ablution dans chaque cas, ainsi que les mains et les pieds avant chaque repas.

3. Les prêtres en service étaient pieds nus:

Les prêtres d’Israël, comme il semblerait vrai des prêtres en général chez les anciens, ne portaient pas de chaussures lors de leur service (voir Silius Italicus, III, 28 ; comparer Théodoret sur Exode 3, questio 7 ; et Yer. Shet., 5, 48d). Dans les temps anciens, il est certain que les prêtres d’Israël, lorsqu’ils montaient sur la plate-forme pour servir devant l’arche, dans le Tabernacle ou le temple, comme plus tard dans la synagogue pour bénir la congrégation, allaient pieds nus ; bien qu’aujourd’hui, étrangement, ces prêtres ministériels parmi les Juifs portent des bas, et ne sont pas censés être pieds nus (CoTah, 40a ; RH, 316 ; Shulchan ‘Arukh, ‘Orach Chayyim, 128, 5 ; voir l’Encyclopédie juive, article  » Pieds nus « ).

4. Raisons de l’ancienne coutume :

La ou les raisons de l’enlèvement des chaussures dans des cas comme ceux qui précèdent, nous ne sommes pas incapables de les deviner ; mais lorsqu’il s’agit de l’enlèvement des chaussures en période de deuil, etc…, les avis divergent. Certains voient dans ces coutumes une trace de culte des ancêtres ; d’autres y trouvent simplement un retour ou un retour à des modes de vie primitifs ; d’autres encore, en accord avec une opinion juive largement répandue, suggèrent qu’elle a été adoptée comme un symbole parfaitement naturel d’humilité et de simplicité de vie, approprié aux occasions de chagrin, de détresse et de profonde solennité des sentiments.

Les chaussures sont mises de côté maintenant par de nombreux juifs modernes le jour de l’expiation et le neuf de Ab.

LITTERATURE.

Winer, Robinson, Biblical Researches, sous le mot « Priester und Schuhe » ; Riehm, Handworterbuch des bib. Alt., sous le mot « Schuhe ».

George B. Eager

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