Par Afsaneh Khetrapal, BScRévisé par le Dr Liji Thomas, MD

L’arthrite rhumatoïde (AR) est une maladie auto-immune systémique. Elle est le résultat de la production par le système immunitaire de l’organisme d’anticorps dirigés contre ses propres antigènes, provoquant des dommages aux organes cibles. Comme la plupart des autres maladies auto-immunes, la PR survient trois fois plus souvent chez les femmes que chez les hommes.

Les symptômes de la PR comprennent des douleurs articulaires chroniques progressives, une inflammation articulaire sévère et, dans de nombreux cas, une perte totale de la fonction articulaire.

La plupart des cas de PR présentent une atteinte symétrique des articulations. La douleur de la PR est généralement plus intense au réveil. Contrairement à l’arthrose, qui entraîne également une inflammation et une douleur articulaires, la PR provoque des symptômes dans une foule d’organes autres que les articulations.

La PR est donc associée à un certain nombre d’affections cutanées mises en évidence ci-dessous. En général, la gravité de l’atteinte cutanée indique à quelle forme appartient la PR :

Nodules rhumatoïdes (nodules sous-cutanés)

Ce sont les manifestations dermatologiques les plus fréquentes de la PR, touchant jusqu’à un cinquième des patients atteints de PR. Ces nodules sous-cutanés fermes de tissu apparaissent le plus souvent sur les articulations touchées par la PR. Par conséquent, on les trouve le plus souvent sur le coude, le doigt ou derrière le talon. Plus rarement, des nodules peuvent se développer sur les cordes vocales et dans les poumons. Ces nodules sont généralement non sensibles et indolores. Il est rare que le patient ressente une douleur liée aux nodules, et dans les plus rares situations, la peau au-dessus du nodule présente des signes d’infection ou d’ulcération.

Les petits nodules ne sont généralement pas traités. Les plus gros peuvent être traités par des injections de corticostéroïdes dans les lésions, ou par des médicaments antirhumatismaux. Si un nodule est douloureux ou infecté, comme cela peut se produire lorsqu’il est soumis à une friction ou à un traumatisme répété, il peut nécessiter une excision chirurgicale.

Vascularite rhumatoïde

Environ 1 personne sur 100 atteinte de PR présente des signes de vascularite rhumatoïde (VR). Il s’agit donc d’une complication peu fréquente de la PR. Pourtant, chez quelques patients, la présence de nodules sous-cutanés indique une VR.

C’est une complication observée le plus typiquement dans les PR sévères et de longue durée. Elle désigne l’inflammation des vaisseaux sanguins de la peau en même temps que l’inflammation des articulations. Les vaisseaux ainsi le plus souvent touchés sont ceux qui alimentent en sang les nerfs et de nombreux organes, en plus de la peau. La VR peut ainsi toucher le système nerveux périphérique, les vaisseaux sanguins qui irriguent les extrémités (doigts et orteils), provoquant un aspect piqueté, des rougeurs ou des plaies qui se forment au bout des doigts et autour des ongles. Dans les cas les plus graves, elle peut même provoquer une ischémie digitale. Chez certains patients atteints de PR, elle peut affecter des vaisseaux plus larges. Chez ces personnes, des éruptions sensibles peuvent se former sur des zones telles que les jambes. Des manifestations plus alarmantes incluent la formation d’ulcères qui ont le potentiel de s’infecter, ou l’apparition d’une sclérite, à savoir une inflammation de la partie blanche de l’œil.

Effets secondaires des produits pharmaceutiques

Plusieurs des affections cutanées observées chez les personnes atteintes de PR sont causées par les médicaments sur ordonnance qu’elles prennent pour soulager les symptômes ou contrôler la maladie.

Les éruptions cutanées sont une manifestation courante de la PR. Elles peuvent être le signe d’une réaction allergique à un médicament. Après évaluation du type d’éruption et de sa sévérité, il peut être nécessaire de diminuer la dose d’un médicament prescrit, voire de l’arrêter complètement. Dans certains cas, l’administration d’anti-histaminiques ou de corticostéroïdes peut être nécessaire pour arrêter la réaction cutanée médicamenteuse.

Certains médicaments qui peuvent être responsables de telles éruptions cutanées comprennent :

• Celecoxib
• Ibuprofène
• Minocycline
• Naproxène

• http://www.dermnetnz.org/immune/rheumatoid.html
• http://umm.edu/health/medical/reports/articles/rheumatoid-arthritis
• http://www.nras.org.uk/rheumatoid-nodules

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• https://rheumatoidarthritis.net/what-is-ra/ra-nodules/
• http://www.hopkinsarthritis.org/arthritis-info/rheumatoid-arthritis/ra-symptoms/
• http://www.hopkinsvasculitis.org/types-vasculitis/rheumatoid-vasculitis/

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Écrit par

Afsaneh Khetrapal

Afsaneh est diplômée de l’Université de Warwick avec une mention très bien en sciences biomédicales. Pendant ses études, son amour pour les neurosciences et le journalisme scientifique n’a fait que croître et l’a conduite à faire carrière dans la revue Scientific Reports de Springer Nature. Bien sûr, elle n’est pas toujours immergée dans tout ce qui est scientifique et littéraire ; son temps libre comprend aussi beaucoup de peinture à l’huile et de promenades au bord de la mer.

Citations

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