L’article 85 couvre la désertion avec l’intention de quitter définitivement les forces armées, avec l’intention de se soustraire à un service critique, ou d’éviter un devoir à haut risque, avant l’avis d’acceptation de la démission et la tentative de désertion.

La désertion est un crime basé sur l’intention. Que l’accusé ait effectivement commis une désertion ou non, il peut être reconnu coupable de violation de cet article. Pour rassembler les preuves de l’intention de déserter, l’accusation peut présenter pour examen la durée de l’absence, les déclarations faites ou les actions de l’accusé et aussi la façon dont l’absence a pris fin. Bien qu’une longue absence ne soit pas à elle seule une preuve suffisante de l’intention de déserter, elle peut le devenir si d’autres preuves circonstancielles indiquent également une intention de déserter.

Les quatre sections suivantes couvrent 4 variations pour lesquelles le procureur peut accuser un membre du service d’une violation de l’article 85 de l’UCMJ. Les 4 variations énumèrent les éléments de chaque violation spécifique que le procureur doit prouver afin de déclarer un membre du service coupable du crime présumé.

I) Désertion avec l’intention de rester absent de façon permanente:

Éléments:

  • L’accusé est resté absent de son unité/de son lieu de service sans l’autorisation d’un supérieur.
  • Il est resté absent avec l’intention de rester absent de façon permanente.

Prévention maximale : En temps de guerre, cette violation peut être punie même de mort. En temps de paix, la peine maximale est le renvoi déshonorant, l’enfermement pendant 3 ans et la confiscation de toutes les allocations et de la solde en cas de cessation par appréhension. Dans le cas contraire, la peine maximale est la décharge déshonorante, la confiscation de toutes les allocations et de la solde, et 2 ans de confinement.

II) Désertion dans l’intention d’éviter un risque élevé ou de se soustraire au service:

Eléments:

  • L’accusé est resté absent de son unité sans autorisation appropriée.
  • Il l’a fait pour éviter une tâche ou un service spécifique.
  • Le service/la tâche était critique/à haut risque.
  • L’accusé savait qu’il serait requis et appelé pour cette tâche/ce service.

Prévention maximale : En temps de guerre, la mort ou toute autre peine légale est considérée comme maximale. En temps de paix, la décharge déshonorante, la confiscation des allocations ou de la solde, et 5 ans de confinement est le maximum.

III) : Désertion avant de recevoir l’avis d’acceptation de la démission:

Eléments:

  • L’accusé est un officier de l’armée américaine qui a donné sa démission.
  • L’accusé s’est absenté de ses fonctions sans congé avant de recevoir l’avis d’acceptation de sa démission.
  • L’accusé avait l’intention de rester absent de façon permanente.

Punition maximale : En temps de guerre, la peine maximale est la mort ou toute autre peine légale. Le licenciement et la confiscation des indemnités et de la solde, 3 ans d’enfermement est le maximum lorsqu’il est terminé par une appréhension. Les autres types de résiliation entraînent la peine maximale de licenciement, de confiscation des allocations et de la solde, et de 2 ans de confinement.

IV). Tentative de désertion :

Eléments :

  • L’accusé a accompli un acte spécifique qui indique une tentative de désertion.
  • L’intention derrière cet acte était d’éviter un devoir à haut risque ou de se soustraire à un service critique.
  • L’acte n’était pas simplement une préparation à l’infraction mais une offre directe de commettre cette infraction.
  • L’acte aurait abouti à la désertion si des événements inattendus n’étaient pas intervenus rendant la désertion impossible.

Prévention maximale : Si l’accusé a tenté de déserter afin d’éviter un devoir risqué ou un service critique, il encourt la peine maximale d’une décharge déshonorante, de la confiscation de toutes les allocations et de la solde, de l’enfermement pendant 5 ans. Dans les autres cas de tentative de désertion, l’accusé est passible de la peine maximale d’une décharge déshonorante, de la confiscation de toutes les allocations et de la solde et d’un emprisonnement de deux ans. En temps de guerre, la mort ou toute autre peine légale est considérée comme maximale.

Pour en savoir plus sur cet article punitif, consultez le Manuel des cours martiales.

EXEMPLES DE VIOLATION DE L’ARTICLE 85

Dans le procès United States v. Mackey, 46 C.M.R. 754 (N.C.M.R. 1972), l’accusé a été trouvé absent alors qu’il était censé être avec son unité dans une zone de guerre. L’absence s’est prolongée sur une période de 26 mois, après quoi l’accusé a été appréhendé à un endroit assez éloigné de celui où était stationnée son unité. L’accusé a été reconnu coupable d’intention de déserter.

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